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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 13:17

Sur le balcon

spectacle

des trombes d'eau orageuse

fougueuse

 

Tu danses

innocence

rebelle

 

Tu danses

sur les lointains accords

de l'oud

 

Tu danses

en chemise de nuit

à fleurs

 

Surplombant

la rue

tu danses

pour toi-même

 

Nul badaud

Nul chien errant

promenant son absence

 

Tu danses

rai de soleil

entre les gouttes

drues, serrées, parfumées

 

Tu danses

et

personne

ne le sait

 

P1000568.JPG

 

Mon jardin secret ?

Regarde bien...

 

 

Le long du chemin empierré remonte ma mémoire

Le long de la verte barrière en bois qui ondule dans la brume s’invente une enfance bercée le midi sur les genoux de mamie

Le long de ce mur infini où nichaient les hirondelles je balaie et joue à la marelle dans son sillage de brillantine

Le long de ces quelques troncs, points d’exclamation dans le silence matinal ou la chaleur d’une après-midi d’été, s’échafaudent ces cabanes forestières de fougères qui n’occultent que l’histoire et font retentir nos cris

Le long de ces murets mangés de verdure que je reconstruis pierre à pierre se monte la vieille maison ruinée qui m’a bâtie dans la campagne aquitaine

 

Le long de ces massifs colorés, entre lesquels nous déroulions le tapis des jeux capricieux, se pressent nos mains avides qui recueillent le suc parfumé des petites fraises des bois et l'odeur sucrée du café venue de la cuisine

 

Le long des tiges vibrantes des nouvelles jonquilles circule la sève du souvenir

des aurores

des hiers

des rencontres

des demains

des mots doux

 

D’ailleurs pourtant

je suis

ce jardin,

clos

et

offert,

où tu t'épanouis

  Été 2009.

Le Jardin adolescent
Le Jardin adolescent
Le Jardin adolescent
Le Jardin adolescent
Le Jardin adolescent
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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 23:42
OPUS 4 # NIORT "Nouvelle(s) Scène(s)" - PORTRAITS-POEMES
OPUS 4 # NIORT "Nouvelle(s) Scène(s)" - PORTRAITS-POEMES
OPUS 4 # NIORT "Nouvelle(s) Scène(s)" - PORTRAITS-POEMES
OPUS 4 # NIORT "Nouvelle(s) Scène(s)" - PORTRAITS-POEMES
OPUS 4 # NIORT "Nouvelle(s) Scène(s)" - PORTRAITS-POEMES
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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 02:11

 

Sainte-Pezenne

 

 

 

champsdeStePezenne--1-.JPG

 

 

 

Quand tout fuit

intraduisible

quand la terre se ferme

en faillite

dans le printemps humide

on rouvre les yeux vers le ciel

dès l'éclaircie

On inspire les pollens qui dansent

on prend le temps de l'oiseau

qui souffle les derniers frimas

sur le fil du possible

On enfile son vélo

appareil en bandoulière

parce qu'il faut bien

que la peur disparaisse

en giclées comme flaques

Et l'on retrouve les chemins d'ici

en famille

de peur qu'ils nous quittent

On place en besace

la touffe hirsute

la bouse pépère

le château endormi

ses dépendances

et ses sentes parfumées à l'ail des ours

descendant vers le fleuve

qui charrie les souvenirs de sa crue

Et l'on croit revivre

en s'écartant des traces

jusqu'à la berge où nidifient les remugles

jusqu'à la passerelle privée désormais

comme l'île des pêcheurs

les pieds pris dans la gadoue infranchissable

comme la porte des marcassins

ou les murs de la grimpette

aux coureurs

L'église miraculeusement ouverte

qui promet roses rouges

reste silencieuse

dans la lumière chaude ressuscitée

de la fontaine des morts

Cellulaire en main

les deux fillettes s'y retrouvent sur le banc de pierre

Pourtant les cloches tintinnabulent

et sonnent les tulipes sur leur tapis de pissenlits

Un moteur tourne

rue du presbytère

On a croisé presque personne

malgré la douceur

Il est l'heure invisible

de se retrouver

 

 

Chantemerledepuislaferme-001

 P1200137.JPG 

 SévrematinaleaubasSurimeau9-001

 

 

StePezennematinale8-001.JPG

 

 

lavoirdelafontainedesmorts

 

 

P1200161.JPG

 

 

Ombres-a-Moquesouris-006-001.jpg

 

 

P1200181

 

P1200164.JPG

 

StePezennematinale4-001.JPG

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 09:12

 

Atlas des météores

 

 

P1070300.JPG

 

 

Au Soleil mort

je ne sens plus rien qui perce qui sonne

Le néant me happe

Plus personne

Nulle âme vive pas d'arrosoir

Le noir seul résonne Total Ou presque

Car dans la nuit filandreuse des souvenirs

se dissout disparaît et tremble

le contour vaporeux des silhouettes zélées

Le souffle se devine se dévide s'attend

ce désir d'éveiller la carlingue

qui heurte le mur enluminé d'éponges

ou son plafond d'incertitude

La pluie grêlée la neige le vent l'éclair de passage

tous parlent

d'une cartographie de songes

inaccessible aux laborieux sans silence

 

 

Alors

dans l'épaisseur même du mur

je vois

nos continents se détacher se rapprocher se superposer

comme cristaux de roche sous l'œil scrutateur

Le feuilleté des bouts de mondes se déplie se déploie et tournoie

hors du chant des possibles

Une autre voix lactée dérive à l'occident

tandis que je m'enfonce dans l'apesanteur

miroir aux hirondelles du savoir

écharpe nue des jongleurs aux étoiles

J'entends

dans le tadelakt céleste

les granulations du devenir sans origine

le destin des fouines au pied du centaure

et les oiseaux menteurs constellant l'invisible

 

Où sont tes yeux sans orbites ?

Est-ce là le parchemin que tu m'as promis ?

le fin mot de ta moire ?

le lit sacré aux mille bruits ?

 

 

Silence

Espace éclaté dont l'intranquillité nous construit

gerbe de nuit où luit en abymes le firmament

échancrure alluviale des nébuleuses

stèle obscure semée d'emblèmes

ton silence m'enduit à pleine lune

tandis que se lèvent les étoiles

Rouges jaunes bleues

elles criblent mon crâne sans atmosphère

de figures arbitraires

Je vois

sur le paysage de ta peau sans sommeil

la trace offerte par les impalpables météores

carte en élévation des fêlures qui lévitent

 

Est-ce là que l'on fuit les catastrophes ?

cet amas étoilé sans théorème ?

ce bestiaire hétéroclite sans berger ?

cette page palimpseste ?

 

 

Nulle explosion

Nul trait de lumière vile

Nul mystère zénithal à humer

Juste la triangulation du vide

astérisque polaire et péril sur la vitre

Des naines aux géants j'ai tout oublié

la trace étrangère des comètes

l'ascendant rayonnant des vedettes multiples

la culmination fragile du danseur céleste

l'énergie des soirs et des matins stellaires

sur mon aérolithe sans rais

errante et fixe

je tremble

sans scintillation

 

Si tu égrènes le marc des astres

dis-moi

pourquoi sans équateur l'homme brûle

et

où s'arrêteront ces jeux ces bandeaux sans destin

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 00:00

 

Rochers

 

 P1080297.JPG

 

 

 

Ravins d'intensité

entre lesquels on cherche en vain

limpidité

fluidité discrète

et oubli

 

Mouvements éternels figés par l'éclair

ou l'air

 

Concrétions scabreuses de corps entassés

qui crient leur déroute

et vagissent leur haine

 

Souvenirs des luttes sommitales

sous le soleil en rut

 

Rots infernaux chargés de chairs mates

 

Vous nous gardez de nous-mêmes

et dissuadez les plus entreprenants

conquérants

du vide

 

 

Seuls les oiseaux des mers

vous savent

apprivoiser

montagnes d'indifférence

en vous rendant

mémoire et vie

 

 

Qu'ils en soient remerciés

 

rochers

 

Printemps 2011

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 00:00

 STROMBOLI

 

 

P1070538

 

Les gouttes ruissellent

sur le hublot et déchirent

le cône éruptif

 

Le triporteur jaune

pétarade et asphyxie

les ruelles minces

  P1070634

Une cloche sonne

le soir à San Vincenzo

la placette dort

 

Les murs décrépis

de la Villa Rosa cachent

les cœurs silencieux 

  

 

 

P1070547-copie-1Dans l'œil miroitant

de rue une trouée bleue

passage interdit

 

Empreintes d'oiseaux

sur le sable noir face au

vieux Stromboliccio

 

Sur la porte rouillent

P1070737les couleurs et les citrons

font ployer les branches

 

Ei non gettare

mozzicconi a terra

dit la vitre close

 

2010

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 00:00

MOUSSON

 

 

Nuages

Écume du jour

rage sourde à la commissure des vaches sacrées

chevaux de feu portés par la brume des matins humides

morve taciturne barrie par les trompes amères

Magnificat baveux craché aux buissons ardents

trace du remords impuissant sans lendemains

évanescente polyphonie des foules inassouvies

 

Nuage

Ombrage dansant et secret de la pensée

voyageur inlassable témoin insatiable

photographe subreptice sans compromission

affûtant son génie au rythme des moissons

Vague agrégat de silence et de vice

de poudre de magie et de ressentiment

 

Nuages et pluie

peuple sourd de bambous de délices

armée de pieux de perles de breloques

Flot de sperme de parfums de musique

Humeur vagabonde des forêts d'outre-monde

déchaînement du pire folie des ardeurs

incendie de notre ire vindicte du bonheur

 

Déluge

 

 

  Liginiac--1-.JPG

 

Α

 

 

Souvent tu te noies, taciturne, dans la flaque assourdissante des aurores embrumées. Sur ta plage blanche – drap, écran émotif ou pente raide des horizons déjà vus, attendus, redoutés, espérés, tus. Dans le fil brûlant mais suspendu de la parole qui galvanisait les commissures de tes doigts, film tendu de ces lèvres entre deux vies – rêves vides, fin suspendue de ne plus recevoir ce rien, plaisir infime mais consolateur, étincelant d'azur dans la nuit étendue.

L'aura lactée de l'inespéré, l'espace mutique du sillon enneigé, les silves sans prétention, le sillage profond du silure, tout te ramène à l'embouchure boisée – ce discret entre-deux que tu voudrais taire. À cet hommage d'or bien gardé, à cette seule loi qui dure, pourtant interrompue, morte sans avoir été divulguée. Et sur sa tombe muette, tu le tues pour le fuir, ne plus l'entendre, comme le secret aveu d'un cil.

Ton cœur s'oppose à l'inexprimé, agite l'innommé, l'innommable, l'innombrable cri, puis se repose. Sa glossolalie complice te sacre pour ne pas mourir dans le clair obscur inexistant d'où se boit le monde, ce silo opaque qui cache ta démesure, ce rocher vengeur incrusté de silex, cette silhouette de silence. Demi-soupir ou pause.

 

 

Ω

 

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 00:00

En Sommes

 

 

 

P1060209Tu dors

et au creux du désert je souffle ta brume

en rosée d'impatience en puits

de dépit qui pointe l'orient







 

P1060226Tu dors

et à cet instant précisément ton eau

ruisselle dans mon dos ondée

de soleil baiser des oiseaux







P1060266.JPGTu dors

et me manques me traverses me fuis

fleurissant la promesse des aubiers

comme un soupçon de toi







P1060140.JPGTu dors

et je caresse ta surface miroitante

parcourue de sillages ténus croisés

revenue à l'origine







P1060129.JPGTu dors

et l'espace du désir ne s'est pas éteint

Il t'embrase en silences

au cœur de ma nuit







P1050741.JPGTu dors

et embrasses convulsivement mes reins

pays de vacance et d'oubli

traversée démente







P1050746.JPGTu dors

et le monde émonde nos vies de patience

sur les littoraux lascifs du songe

en bouquets de riens







P1040320.JPGTu dors

et les nuages se brisent en lames

larmes limpides océan de confiance

amour belle ancolie

 

 

 

 

Le Sillage de tes fards

 

 

 

Je recense la nuit

Ton parfum frais sur ma peau

l'empreinte en ton corps

et sur mes membres gourds

 

 

Je repense la pluie

larmes qui diluent ton fard

coulant en regrets

des mots trop chers trop lourds

 

 

Je rêvasse ta vie

Les sas des avions des trains

rencontres sommets

solitude en ce bord

 

 

Je ressasse tes lèvres

navrantes moites et charnues

acquiesçant en sourires

quand tes mots disent non

 

 

Je repasse mes rêves

les courbes et les virgules

tous ces fragments de toi

confisqués par l'orage

 

 

Je repanse mes plaies

dans ma bouche toujours

ta salive ton suc

impossible Früstück

 

 

Je resterais sans toi

loin du battement cordial

des filets de tes doigts

sur ma poitrine nue

 

 

Je ramasse mes jambes

des effets et des clés

pour pénétrer la suie

bariolée de la ville

 

 

Je retisse tes feux

les lumières se dévident

en poussière de phares

qui vont te rejoindre

 

 

Je relance tes yeux

les kilomètres crissent

le compteur hurle la jauge

décompte tes perles

 

 

Je redoute les cieux

la ferveur des aveux

dans les moissons solaires

extorquées au vide

 

 

Je retente tes cils

la rondeur de tes seins

la blancheur de ta nuque

la vie en ton ventre 

 

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 00:00

 Lune bleue

 

Dans l’incendie de ma mémoire

crient les pancartes du souvenir.

 

Incapables de cacher désormais,

les vieilles façades s’affrontent, les murs s’effritent,

exhibant leurs tristes oripeaux troués de silence ;

les portails rouillés, les volés tirés, les garde-corps ouvragés séparent…

 

Sous les rafales de larmes automatiques,

les petits groupes s’égrainent,

seulement guidés par les rails pérennes du tramway.

Même nommé désir, il ne pourrait plus rassembler.

 

De l’incendie de ma mémoire

témoignent

mes branches nues figées, désireuses d’éternité,

mes ramures tendues vers le ciel azuré,

mes troncs droits ou sinueux comme les chemins de traverse,

ainsi que les jouets désuets,

les parures déformées que l’on a oublié de piller,

les carapaces oxydées des voitures armoriées.

 

Inexorables étrangers,

les yeux neufs trop ouverts se fuient en silence

comme les devantures figées en chiens de faïence

de part et d’autres des rues désertées.

 

 

 

Le long de ma plaie ouverte

coule une larme à l’œil bleu des fenêtres

souvenir audacieux des baisers volés sous la voûte céleste,

des étreintes passionnées dans les lits de fer,

de la chanson rassurante des machines Singer.

 

Le long de ma plaie ouverte,

coule à jamais le sang menstruel des mères égarées, des filles éplorées,

le sang sacrificiel

des sabotier, tailleur-assureur, garagistes ou cafetiers.

Car terre meurtrie je demeure,

noir sillon souillé par ta stratégie silencieuse,

ton massacre facile,

ton horreur…

Autodafé de beauté,

tu n’as rien purifié.

Blond feu de Prométhée,

regarde la hure rassembler tendrement les petits.

 

 

Combien faudra-t-il de pluies

Pour diluer mes silences contrits ?

Combien faudra-t-il de pluies

pour laver mes nappes acides ?

Combien faudra-t-il de pluies

pour étancher mes ruisseaux et clarifier mes pleurs ?

Combien faudra-t-il de pluies

pour que l’oubli emporte la peur innocente et la cruelle terreur –

barbares ?

 

Bafouée, mes pensées s’effeuillent en larmes de sang.

 

Étrange blessure

que de sentir palpiter en soi,

encore et toujours

sous le ciel pur,

l’inhumanité

en mal d’amour !

 

 

Heureusement,

l’école buissonnière perpétue

l’oubli des caresses, des regards,

des paresses, des hasards,

des avances, des retards,

des secrets et des tiroirs…

 

 

Visite-du-site-d-Oradour-le-22112007-030.jpg

 

Oradour-sur-Glane, automne 2007.

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 00:00

P1090950

 

Secrète architecture de songes

puis-je être cette onde pure

ferrugineux onguent

des brûlures qui rongent ?

 


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  • : Katia Aumailley
  • : B(r)ouillon de rencontres funambules basculant dans le devenir, feux d'artifices, de couleurs, de voix, de musiques, expériences cosmopolites du monde, théâtre de questions...
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